Accueil des croisiéristes à Papeete : pour un dispositif d'accueil adapté aux grands paquebots

     


03/05/2018
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Accueil des croisiéristes à Papeete : pour un dispositif d'accueil adapté aux grands paquebots

Ces dernières semaines, il a été constaté différentes problématiques opérationnelles lors des escales à Papeete des grands paquebots, qui peuvent compter plus de 2 500 passagers.

Le front de mer et les espaces autour des épis croisière du Port de Papeete sont en travaux, ceci devant durer pour certains jusqu'à a fin de l'année, et d'autres jusqu'en 2020. Que ce soit le chantier du front de mer dans la ville, le déplacement de l’espace d’accueil des visiteurs de Tahiti Tourisme, ou la réalisation du terminal de croisière, les passagers de ces navires débarquent dans un espace provisoirement difficile, avec des parcours et une gestion des flux qui doivent être optimisés et rationalisés. Ces inconvénients vont perdurer plusieurs mois, et la ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, a souhaité rassembler, mercredi après-midi, l'ensemble des entités et professionnels concernés pour évaluer ensemble les solutions les plus pragmatiques, rationnelles et opérationnelles.

Ainsi, la commune de Papeete et la police municipale, le Port autonome de Papeete, le Service du Tourisme, le Service des moyens généraux, mais également Papeete Centre Ville, les représentants du Centre Vaima, Tahiti Tourisme, le Tahiti Cruise Club, ainsi que les professionnels de la croisière se sont réunis à la Présidence de la Polynésie française, pour deux heures d'échanges et de propositions constructives.

Le président du Tahiti Cruise Club, Bud Gilroy, a exposé que pour ces navires de plus de 3 000 croisiéristes, 40 à 50% des passagers prévoient leurs activités par l'intermédiaire de la compagnie de croisière qui les commercialise à bord, autour de 30% descendent durant l'escale pour trouver d'autres types d'activités directement auprès des prestataires, et, selon la météo, 10 à 20% des passagers ne font qu'une visite sommaire de l'escale ou restent à bord.

Sur la dernière escale du Solstice, par exemple, ce sont ainsi 1 100 passagers à Papeete et 1 400 passagers à Bora Bora qui, en une seule journée, ont fait travailler les prestataires d'activités de ces îles respectives. En outre, Bud Gilroy a également précisé que le besoin de gestion des flux de passagers est concentré majoritairement sur 3 heures, entre 8h et 11h du matin, qui sont les heures les plus critiques.

Le directeur du Port Autonome de Papeete, Georges Puchon, affectataire d'une grande partie de la zone portuaire concernée, a rappelé son obligation de faire respecter strictement les codes de sécurité internationaux auxquels il est soumis. Il a réaffirmé également son souhait de ne pas entraver la possibilité pour les prestataires de pouvoir présenter leurs produits et excursions, puisque les retombées économiques de la croisière sont cruciales pour le développement touristique, avec donc la nécessité de pouvoir, malgré les travaux, définir une zone spécifique où ils pourront proposer leurs services. Afin de garantir aux visiteurs la possibilité de circuler soit jusqu'à l'espace d'information de Tahiti Tourisme et du quartier du commerce, soit de l'autre côté en direction de la ville et du centre Vaima, le Port Autonome va s'attacher à dégager les voies piétonnes le long du quai. Les prestataires seront alors accueillis dans une zone délimitée sur l'espace Vaiete, en lien avec le Service des moyens généraux, le Service du tourisme, la Direction des transports terrestres et Tahiti Tourisme.

D'autres problématiques ont été évoquées liées à la perturbation du trafic automobile du front de mer lors des escales importantes, ou encore à la répartition des flux dans la ville entre les différents pôles d'attraction commerciaux et culturels. Il a également été question des futurs aménagements du Terminal de Croisière, et de l'optimisation des opérations d'accueil.

Nicole Bouteau a réaffirmé son souhait de voir évoluer favorablement les dispositifs d'accueil, dès les prochaines escales de paquebots à la fin du mois de mai, et d'améliorer les différentes mobilisations et synergies jusqu'au mois de septembre, au cours duquel vont se succéder plusieurs escales exceptionnelles.

Réunion