La Polynésie française déterminée au Seatrade Cruise Global

     


16/04/2019
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La Polynésie française déterminée au Seatrade Cruise Global

La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau , le ministre de l’Equipement et des Ports, René Temeharo,  et le directeur général du Port autonome, Jean-Paul le Caill, ont participé, mardi, à l’ouverture du Seatrade Cruise Global à Miami, en Floride. Ce salon rassemble les principaux dirigeants de l’industrie de la croisière, les fournisseurs du secteur, et des représentants institutionnels. Il s’agit du plus grand salon international consacré à ce secteur d'activité de l’industrie du tourisme mondial.

 

L'année 2018 a été une année record pour le secteur de la croisière dans le monde, en affichant non seulement une forte croissance des réservations de passagers et des tarifs, dans la continuité d'une croissance amorcée depuis plus de 10 ans, mais aussi une progression sensible des chiffres d'affaires provenant des activités et ventes réalisées à bord, qui demeurent l'un des principaux moteurs de revenus des principales compagnies de croisières.

 

Le groupement sectoriel majeur de l'industrie, l'Association internationale de croisières (CLIA), a annoncé une croissance de près de 6% de +1,5 million de passagers pour atteindre près de 28,5 millions de passagers transportés en 2018, en partie grâce à l'ajout de onze nouveaux navires dotés de plus de 30 000 lits. La CLIA prévoit une croissance constante supérieure à 6% en 2019, pour atteindre 30 millions de passagers dans le monde.

 

La construction de 20 nouveaux navires pour près de 40 000 lits est prévue en 2019. S'il n'y a pas de créations de nouvelles classes de navires, les plus petits navires axés sur les expéditions, croisières de luxe et destinations exotiques, sont aujourd'hui les plus nombreux en commande auprès des chantiers navals mondiaux. Ces navires de taille et de capacité modestes sont considérés comme la prochaine orientation de l’industrie afin de répondre aux attentes et à l'évolution de leurs passagers.

 

La forte concurrence dans le secteur entraîne également des investissements importants dans les navires existants. Les compagnies consacrent des budgets importants à la rénovation et l'entretien de leurs flottes. Elles investissent également dans les nouvelles technologies qui permettent aux passagers de mieux personnaliser leur expérience de croisière.

 

Cette année, les compagnies continueront également à travailler et investir sur la réduction des impacts sur l’environnement. La plupart des navires ont achevé leurs mises à jour pour respecter les réglementations en vigueur à l'échéance 2020 en matière d'émissions de particules fines et notamment de souffre. Par ailleurs, l'amélioration de l'efficacité énergétique est désormais une préoccupation prioritaire, après plusieurs années consacrées tant aux traitements des déchets à bord qu'à l'utilisation de matériaux durables et recyclables. Le premier navire de croisière fonctionnant au GNL (gaz naturel liquéfié), tant en mer que dans les ports, a débuté ses opérations en 2019.

 

La structuration des destinations est souvent liée au développement de la croisière, qui apporte un flux complémentaire composé de groupes homogènes. Centrées sur l'expérience des visiteurs, et l'originalité des séjours proposés, les compagnies sont sensibles et soutiennent parfois les efforts visant à développer des infrastructures portuaires adaptées et performantes. Les facteurs conjoncturels ont un impact toujours majeurs sur l'évolution du secteur, qu'il s'agisse de la situation économique de chaque destination, des conditions météorologiques, des coûts en carburant, des évènements politiques ou institutionnels tels le Brexit, les cours du change, ou encore la volatilité des marchés boursiers. Ces éléments n’ont guère freiné l’optimisme du secteur des croisières dans la période récente, preuve de la solidité de ce secteur économique. Les marchés allant des Caraïbes à l’Alaska et à l’Europe affichent tous de belles perspectives, ainsi que le marché chinois qui est en train de s’ajuster, et accueillera de nouveaux navires en 2019.

 

En marge de la conférence inaugurale, les ministres Nicole Bouteau et René Temeharo ont rencontré les dirigeants des compagnies de croisière de luxe Ponant ainsi que Silversea afin de discuter des opportunités de têtes de ligne et d'opérations sur plusieurs mois dans nos eaux. Ils ont également échangé avec les dirigeants de Princess Cruises en compagnie des membres du South Pacific Cruise Alliance. Durant cet échange, la compagnie a annoncé plusieurs semaines d'opérations à Papeete pour l’automne 2020.

 

Les ministres se sont également entretenus avec le président de l’Assemblée de Wallis et Futuna, David Vergé, qui était accompagné du président de la commission du tourisme. Cet entretien a notamment permis d’évoquer la mise en œuvre du volet tourisme de l'accord cadre établi entre la Polynésie française et Wallis et Futuna. Des échanges sont envisagés dans les domaines de la formation initiale et continue, les dispositifs de soutien et d’accompagnement, de l’hébergement chez l’habitant, la croisière, et enfin pour le développement de tourisme culturel. Aujourd’hui Wallis et Futuna est accessible au départ de Nouméa à raison de 2 à 3 vols par semaine directs, ou via Nandi, pour une capacité de 70 chambres réparties dans 4 établissements.

 

La Ministre du Tourisme a salué l’adhésion de Wallis et Futuna à la South Pacific Tourism Organisation en 2018 ainsi que son adhésion, mercredi 10 avril, au South Pacific Cruise Alliance. Pour le développement touristique de ce territoire, la ministre a invité la délégation wallisienne à venir en Polynésie pour avancer sur les sujets de coopération. Enfin, les ministres ont également rencontré les représentants des associations de croisières australiennes, néo-zélandaises et néo-calédoniennes, ainsi que les représentants des ports français et du cluster maritime national.

Seatrade 2019